Sous l’expression de « produits phytosanitaires » se cachent les insecticides (insectes et acariens), fongicides (champignons et moisissures), herbicides (« mauvaises herbes »), rodenticides (rongeurs)… en bref, les produits de traitement et de protection des cultures et les désherbants.
Sur les 80 000 tonnes de phytosanitaires utilisées par an en France, 8 000 tonnes le sont par les jardiniers amateurs et 2 000 tonnes par les collectivités. On retrouve des pesticides dans 85% des eaux souterraines et donc, en partie, dans l’eau de notre robinet. On retrouve du glyphosate (« Round’Up® ») dans 70% des rivières françaises et 40% des rivières contiennent du « diuron », qui provient de l’entretien des voiries. On ne connait pas précisément les effets à long terme de ces produits mais l’on sait que des expositions aigües ont provoqué de graves problèmes de santé.
La loi de transition énergétique votée en 2015 réduit notablement les délais d’interdiction d’utilisation de produits phytosanitaires de 2020 à 2017 pour les collectivités (2024 à 2019 pour le grand public).
Très rapidement, nous allons donc devoir réduire, voire supprimer complètement, l’utilisation des molécules chimiques de synthèse dans notre commune. Les produits de biocontrôle, les produits qualifiés à faible risque et les produits utilisables en agriculture biologique restent autorisés.
Des solutions existent et de nombreuses collectivités sont déjà parvenues au « zéro phyto » ; une meilleure qualité de vie est possible sans traitement. Saint-Mihiel à l’instar des actions concernant l’efficacité énergétique doit être exemplaire en la matière.